Comme dans la chanson

…Hissons, hissons
Les drapeaux de Buren

Hissons, hissons

Les drapeaux de Buron…



Le résultat ci-dessus est le fruit d’une confusion entre le site Internet de la Bibliothèque nationale et son catalogue Iris. Poursuivant la recherche, je découvre dans le livre Daniel Buren (Guy Lelong, Flamarion, Paris, 2001, p73-74) une «photo souvenir», ainsi commentée :
[…] la pièce Ho Hisse !, réalisée en 1980, consiste dans «l’installation d’une frise de tissu partant de la hampe de cette statue jusqu’à l’intérieur de la première salle du musée». Or ce simple ajout, se conjuguant avec l’allure des deux figures athlétiques de la statue, suffit à donner l’impression que les figures sculptées s’essaient à «extirper l’œuvre de son lieu».
La rencontre ironique entre la rigueur conceptuelle du travail de Buren et les athlètes de la statue résonne singulièrement avec mon projet :
- On retrouve un attachement à la même anecdote (l’action de hisser).
- En réunissant une chorale pour chanter ma chanson lors de la relève des drapeaux, je cherche également à extirper l’œuvre de son lieu, à la remettre en situation en tant qu’œuvre d’art publique gérée par une collectivité. Ce point de vue critique s’appuie sur la situation plutôt qu’il ne la conteste. Je ne cherche pas à déboulonner Buren, mais bien au contraire à utiliser son œuvre pour en questionner la possible filiation.



Photo-souvenir : «Ho Hisse !», 1980.
Travail in situ, in «Kunst in Europa na 1968», Museum van hedendaage Kunst, Gand. Détail.