L’échelle humaine - intentions

Vendredi 20 avril 2007, commence L’échelle humaine, une exposition collective à laquelle je prends part à la Galerie Saw, à Ottawa. J’y montrerai trois pièces :

Téléphone arabe
Un Téléphone arabe sera installé de manière semi-permanente devant la galerie Saw, à la manière des panneaux qui annoncent la présence d’un édifice officiel. Matérialisé sous la forme d’une enseigne lumineuse, ce nouvel avatar sera écrit en blanc sur fond bleu royal, les couleurs du drapeau du Québec.

Département des coûts
Dans une petite pièce au fronton de laquelle sera portée l’inscription « Département des coûts », un marteau sera suspendu (ou posé).

Sur les murs, un coup de ce tampon semblera avoir été porté un grand nombre de fois reproduisant l’inscription : « ça ne vaut pas un clou ». Le spectateur comprendra qu’il peut se saisir du marteau à son tour pour en frapper les murs. (Cette pièce advient dans un contexte politique de réduction des budgets publics alloués à la recherche et à la création.)


Insérer un coin

Une pièce de 1 dollar découpée et collée dans le coin d’une pièce de telle manière qu’on imaginera qu’elle y pénètre. Ce dispositif illusionniste sera surmonté (ou précédé) de l’inscription à la fois consacrée et détournée : « insérer un coin ».

Obsolescence


Pour organiser la collecte des déchets recyclables, la ville de Montréal va demander à ses habitants de remplacer par des sacs les emblématiques bacs verts.
Que vont-ils devenir, ainsi privés d’usage ? Vont-ils être recyclés à leur tour ? Comment va être organisée la collecte des bacs verts eux-mêmes ? Y-aura-t-il une dernière fois ? Le bac vert sera-t-il considéré comme un déchet et jeté tout de go avec son contenu dans le camion ? (Cela créerait un précédent à l’une des questions inaugurales de ce blog.)