Les poteaux du Plateau

Le 15 juillet dernier, la Cour d’appel a rendu public un jugement qui invalide l’interdiction municipale montréalaise « d'inscrire un message, de coller ou d'agrafer une affiche ailleurs que sur une surface prévue à cette fin ». Le jugement stipule que cette réglementation viole la Charte canadienne des droits et libertés (d’expression en l’occurrence). Cette décision va dans le sens des revendications de la C.O.L.L.E. qui s’est faite la porte-parole de la culture indépendante de Montréal et de son attachement à la liberté d’affichage.



Je me demande si, du coup, la Ville de Montréal va continuer à « nettoyer » les poteaux bien situés ― nettoyage consistant à arracher les affiches et dont la particularité est de faire apparaître des générations de broches ayant servi à fixer des générations d’affiches. Ainsi, dans un même mouvement, l’arrachage met à nu l’accrochage et révèle la valeur quasi-patrimoniale de l’affichage sauvage.